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Didou Didam

13 avril 2013

Le funambule

Il tâte le terrain du bout du pied avant de se lancer sur son fil d'acier qui l'emmènera de l'autre côté. Il prend une profonde inspiration, pense ou essaie de ne pas penser, évalue les risques ou essaie de ne pas les imaginer. Il sautille un peu sur place pour tester la qualité du fil, il va y aller mais il hésite encore. Puis il s'envole. Au milieu des airs, il se lance l'équilibriste. Il suit son cours, en équilibre au dessus du vide. Parfois certains sont en bas à l'applaudir et à lui donner du courage, de l'amour. Parfois il est seul, dans le silence. Il suit son chemin de fil. Il voit l'extrémité, il sait qu'elle l'attend et son but est d'y arriver. Le chemin est long et difficile. Chaque pas peut être le dernier. Mais il lutte, s'acharne et résiste.Un pied devant l'autre. Il poursuit sa quête. Un faux pas, il se rattrappe. En bas chacun retient son souffle, spectateurs plus ou moins acteurs de sa traversée périlleuse. Il y est presque, sous ses pas se déroule le fil. Mais le fil est long et parfois le découragement guette. Le jeu en vaut-il toujours la chandelle ? Le doute s'invite à son parcours. Mais un regard dans le public lui insuffle le courage de continuer. Un sourire aimant lui redonne confiance. Il pense à ceux qui sont près de lui, qui l'aiment et il se refuse à tomber. Trois, deux, un pas. Il touche au but. Il se retourne et peut contempler sur son chemin l'espoir, le doute, la peur, la persévérance, l'amour.

Chaque jour de notre vie est un nouveau pas vers la fin du fil. Ne nous laissons pas aveugler par nos peurs et nos doutes. Avançons sous le regard protecteur de nos spectateurs, pour ne pas perdre l'équilibre et nous laisser tomber dans le vide.

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18 février 2013

Le pouvoir de dire stop

Un peu comme les super-héros se découvrent un pouvoir par surprise, je me suis découvert le pouvoir de dire stop. Stop à la fatalité, stop à la méchanceté, stop à la toute puissance de ceux qui usent de ma sensibilité. Coupable de je ne sais quelle erreur, une fois de plus on essaie de me rendre responsable, une fois de plus on essaie de me faire mal pour se soulager. A croire que l'on peut mépriser tout le monde, on se retrouve méprisé par tous. Telle est la sentence. Mais aujourd'hui avec mon nouveau super pouvoir, je résiste à cet acharnement, je retourne cette haine et ne souffre plus comme une enfant appeurée à l'idée de désobéir. Je dis stop à la maltraitance, stop aux années à courber l'échine dans l'espoir d'être aimée. Il faut parfois savoir se résoudre. Je n'ai pas à souffrir pour faire plaisir. Je suis forte de l'amour que ceux qui m'aiment vraiment me donnent. Je ne suis plus cette enfant docile, fébrile et coupable. Il faudra s'y faire, aujourd'hui j'ai un nouveau pouvoir. Je sais dire stop, et je suis libre.

29 janvier 2013

Un p'tit rayon de soleil

C'est l'hiver, tout est gris, il fait froid, tout est morne, et pourtant, j'ai croisé un rayon de soleil qui a éclairé ma journée et a réchauffé tout mon être. Il pleut mais je marche sans sentir les gouttes, il fait froid mais la température glaciale ne m'atteint pas. Pourquoi donc, moi si frileuse à l'accoutumée, partisane de l'hibernation et collectionneuse de plaids en pilou pilou, suis-je aujourd'hui si hermétique à toutes les attaques de l'hiver ? Peut-être simplement parce que je marche, bravache, pour une cause qui me réjouit, peut-être surtout parce que je marche aux bras de deux petites fées qui me donnent tant de joie, peut-être enfin parce que je retrouve les bouts de moi qui me manquaient et faisaient que rien n'était jamais complet. Peut-être simplement parce que j'ai la chance d'avoir un coeur qui fonctionne et qui aime aimer. Peut-être parce que je suis comblée par ma famille au sens très large, dans laquelle chacun est à sa place et où chaque place est irremplaçable. Tout simplement car je suis entourée de tout cet amour qui me réchauffe et qui fait qu'aujourd'hui je n'ai plus froid.

J'espère vous donner à tous autant d'amour que vous me donnez...

13 janvier 2013

Le goût du dimanche soir

Ah le fameux dimanche soir !

La fin d'un week-end toujours trop court, le presque début d'une semaine toujours trop longue !

Dans mon imaginaire enfantin, le dimanche il fait toujours froid. C'est la nuit noire et on est en pyjama. On regarde sept sur sept avec Anne Sinclair, encore connue pour ses seuls talents de journaliste, ses pulls et ses beaux yeux. J'ai sept, huit, neuf, dix ou quatorze ans, et la plupart du temps je ne sais pas de quoi ça parle, mais j'écoute car c'est ainsi le dimanche soir : on regarde sept sur sept. Puis on mange, on prépare les habits du lundi, on refait son cartable, et on n'a pas envie de dormir. Alors on fait traîner encore un peu ce petit morceau de bonheur qu'est le week-end dans la semaine. Comme la fin des vacances, le dimanche soir on a du mal à s'endormir. Et puis bientôt on est lundi et on commence une nouvelle semaine en oubliant qu'elle aussi aura son "dimanche soir". Sur ce bonne semaine à tous !

 

13 janvier 2013

"ils sont venus ils sont tous là"

Ca pourrait commencer comme la chanson d'Aznavour "ils sont venus, ils sont tous là", sauf que ce ne sont pas des artistes et sauf qu'on n'est pas là pour la mama. Ils sont venus, ils sont tous là, pour soutenir une théorie qui n'est même pas cohérente avec les principes qu'ils disent suivre. Ils se sont levés tôt. Ils ont pris des bus, des trains, des voitures. Certains se sont rendus à pied. Il y a ces jeunes qui sont fiers et qui sourient. Ils sourient parce qu'ils sont convaincus d'avoir raison. Sur ce point je ne peux leur en vouloir, je suis moi-même convaincue du contraire. Se rendent-ils vraiment compte de ce qu'ils font ? Se rendent-ils compte qu'ils vont marcher presque main dans la main aux côtés d'un parti extrêmiste en scandant des hymnes à la famille ? Ils peuvent être convaincus du bien-fondé de leur pensée en ce qui concerne la famille, nous sommes en démocratie et chacun a le droit d'exprimer son point de vue. Mais ont-ils relu leurs manuels d'histoire ces derniers temps ? Cette situation ne leur fait-elle pas froid dans le dos ? Car moi si. Ah tout de suite je les entends crier que le raccourci est vite trouvé. C'est trop simple d'assimiler les choses quand on n'est pas d'accord. Seulement ces derniers temps les passions s'emportent sur chaque sujet de socièté, on s'oppose avec une violence inouïe sur des sujets qui nous touchent tous. Hier on se battait autour de "l'identité nationale", aujourd'hui on se bat autour de la famille et du mariage qui ne devrait être un droit que pour une catégorie de personnes. Quand va-t'on comprendre que l'on est censé être égaux ? Que l'on soit d'origine étrangère, que l'on soit homosexuel, que l'on soit juif, que l'on soit magrhébin ou descendant des gaulois. Quand va-t'on accepter qu'une personne n'est pas sa sexualité, son origine ou sa religion. Tout ça forme la personne, mais la personne ne se résume pas à ça. Ce qui m'effraie et me ramène des années en arrière, c'est qu'on veuille trouver des coupables absolument. On ne va pas bien, oui, c'est un fait. Mais est-ce la première fois ? Est-ce la dernière ? Ne vaudrait-il pas mieux essayer de mettre à profit cette énergie qui existe au service de tous ?

Ils sont venus ils sont tous là. Ils revendiquent le droit des enfants. Ont-ils pensé aux enfants qui ont deux papas ou deux mamans et qui regardent la télé ? Car ce n'est pas parce que le mariage n'est pas autorisé que ces enfants là n'existent pas, on le sait tous. Ont-ils pensé à ces enfants qui aujourd'hui vont se trouver bien différents des autres, alors que pour la plupart les choses étaient telles qu'elles étaient et ne présentaient pas de problème jusqu'alors. Ont-ils pensé que ce soir des petits enfants s'endormiront en pensant que des gens avec des banderoles pensent qu'ils ne sont pas normaux. Est-ce ça de penser aux droits des enfants et à leur bien-être ? Leur faire croire que leurs parents sont des marginaux pervers qui ne peuvent pas s'occuper correctement d'enfants ? Leur faire croire qu'ils grandissent dans un milieu malsain et qu'ils deviendront à leur tour marginaux, paumés et exclus ?

Et ces hommes de Dieu qui manifestent, comment peuvent-ils croire à leurs si beaux sermonts pourtant, qui nous disent de nous aimer les uns les autres, et aujourd'hui rejeter en force une partie des citoyens ?

Qui peut décider de l'amour ? Qui peut décider du bien et du mal en matière de sentiments ? Qui sommes nous pour nous opposer à l'amour ?

Chacun a le droit de prendre sa banderole et d'aller manifester son accord ou son désaccord. Il faut d'ailleurs protéger ce droit le plus longtemps possible. Mais n'oublions pas que nous évoluons tous sous le même drapeau, que nous sommes un au final aux yeux du monde. Ne nous donnons pas en spectacle. Arrêtons d'être contre une partie de nos concitoyens. Soyons contre un projet, contre une mesure, mais arrêtons d'être contre un groupe, une communauté. Derrière ces groupes, n'oublions pas que ce sont des personnes dont on parle, et des personnes que l'on blesse. Et malheureusement sous couvert d'être contre une loi, une majorité est en fait contre des hommes et des femmes. C'est là que je m'offusque.

Enfin, chacun est libre de manifester à sa guise pour défendre ses convictions. Il le faut. L'engagement fait vivre et évoluer la cité et montre son attachement et son implication pour le pays dans lequel nous vivons. Mais chacun doit le faire en connaissance de cause, ne pas se soustraire au jugement. Aussi pour les manifestants de ce jour, je ne déplore pas qu'ils manifestent un avis, j'ai seulement peur qu'ils n'aient pas tous saisi à quel point ils pouvaient blesser des hommes, des femmes et des enfants par leurs revendications. J'ai aussi peur que certains n'aient pas mesuré qu'ils s'associaient à des personnes qui ne trouvent pas tous les hommes égaux. Je trouve cela grave et ose espérer que la raison leur reviendra avant qu'à leur tour ces jeunes manifestants aiment réellement et se rendent compte que l'amour est au-dessus des lois.

 

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9 janvier 2013

Rien ne s'oppose à la nuit : ma révélation !

Je tiens à faire partager ce roman qui m'a bouleversée. Ce fut sans doute pour moi l'un des plus beaux livres qu'il m'ait été donné de lire. L'histoire est simple et ressemble à tant d'autres. C'est peut-être ce qui fait toute la magnificence de ce bouquin. Il fait échos à notre propre histoire familiale, aux non-dits et aux secrets que renferment toutes les familles. Un hommage troublant et sincère à sa mère, la complexité de la relation mère-fille. Un diamant à l'état brut à mes yeux, et une déchirure quand arrive le moment de lire la dernière page. Un très beau cadeau pour les amoureux des lettres et de la vie.

8 janvier 2013

Le pourquoi...

Je cherchais désespérément un site de création littéraire pour amateurs et je ne trouvais pas ce qui me plaisait ou ce que je recherchais. Comme on dit qu'on n'est jamais mieux servi que par soi-même, je décrète donc officiellement ouvert mon propre site d'atelier d'écriture ! Le premier thème sera une petite introduction afin de présenter d'où vous est venu le besoin ou l'envie d'écrire.

Chaque semaine l'un d'entre vous donnera un thème et nous pourrons publier nos essais !

Que vous vous sentiez l' âme d'un poète, d'un écrivain, d'un pigiste ou simplement qu'écrire vous mette du baume au cœur, n'hésitez pas à faire vivre ce blog. Parlez-en autour de vous, plus nous serons nombreux à l'alimenter plus la magie s'opérera !

A vos plumes et surtout à vos souris... Que la fête commence !

8 janvier 2013

Les mots, remède à mes maux

Un soir que la mélancolie m'avait enveloppée de ses bras, une larme roula sur ma joue, tomba sur ma main et à l'instar d'une goutte d'encre, se mit à tracer des symboles. Au départ,  je fus impressionnée et secouai ma main afin de m'extraire de ce sortilège. Mais ma larme ne voulait pas cesser d'écrire son message. Je me retrouvai là, à scruter ma main droite qui était tatouée à l' encre de larme. Je ne comprenais pas ce qui m'était arrivé. Je me creusai la tête, tournai ma main dans tous les sens pour essayer de déchiffrer ce message. Des crépuscules et des aurores se succédèrent, quand soudain la lumière se fit dans mes méninges. J'avais sur la main, tatouée à l'encre lacrimal, la voie à suivre pour vaincre le mal qui me collait telle une ombre. Ma larme m'avait donné la solution. Il était écrit "les mots sont le remède à tes maux". Je me précipitai donc à la recherche d'un bout de papier et d'un stylo et commençai à coucher quelques mots. Plus la feuille se noircissait, plus mon coeur s'éclaississait. J'avais bel et bien l'antidote entre les mains. L'écriture allait me sauver...

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